A la faveur du développement nouveau de l’histoire de la culture matérielle
La demande d’accès aux catalogues papier des XIXe et XXe siècles est de plus en plus forte. Or, cette masse de documents qui mêle images (gravures, photographies), textes et indications économiques est souvent peu accessible. Comme les objets quotidiens qu’ils présentent, ils n’ont souvent pas été conservés et plus encore très rarement valorisés, placés dans la catégorie incertaine et commode de « littérature grise » des bibliothèques. Leur numérisation et l’indexation fine des textes et des images diffusés sur la Perséide Magasins permet de les mobiliser pour se figurer les objets quotidiens de l’ère industrielle. Entre les années 1830 et l’avènement d’internet, ces catalogues, diffusés jusque dans les campagnes et parfois dans le monde entier ont profondément remodelé le quotidien. Il est à noter que les archéologues ont aujourd’hui recours à cette documentation : archéologues des XIXe et XXe siècles mais aussi des périodes plus anciennes pour identifier les objets trouvés.
Enfin, la mise à disposition de ces catalogues – spécialisés comme généralistes – contribue et contribuera à fournir une documentation visuelle de haute qualité pour accompagner tous les types de publications.
Quelques institutions avec lesquelles nous sommes en dialogue – dont la Bibliothèque nationale de France et les bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (Forney et la Bibliothèque historique de la Ville de Paris) – ont débuté une numérisation de catalogues. Cependant, ces catalogues sont numérisés et OCRisés automatiquement, sans descriptions spécifiques, et ces institutions privilégient les grandes entreprises généralistes (Manufrance (Catalogues des armes et cycles de Saint-Étienne), Grands magasins du Bon Marché, Grands magasins du Louvre…).
En complément de ces initiatives, les responsables de la perséide Magasins envisagent de la structurer autour d’activités spécialisées, en privilégiant des fonds cohérents.